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C’est en 1906, qu’Henri SINTUREL fonde l’entreprise familiale au numéro 44 de la rue de Paris. Sellier-bourrelier de métier, il développe d’abord une activité autour des équipements de cheval et de quelques porte-monnaie pour hommes. Dans les années 1920, son fils, Jean, fera la place belle au sac à mains pour dames. «Le n°44 était devenu, depuis plusieurs années, un magasin de prêt-à-porter (…) mais Philippe, le 3e fils, propriétaire des murs, vient de rouvrir la Maison Sinturel autour des métiers et du travail du cuir»*. En février dernier, Marianne Sansorgné démarre l’atelier de maroquinerie.
Au 44 de la rue de Paris, Marianne Sansorgné fait revivre la Maison SINTUREL
Lorsqu’elle reprend le magasin, elle retrouve les établis de l’époque dans l’arrière-boutique dont elle se sert aujourd’hui pour la formation. «C’est avant tout un lieu où l'on forme les gens à la maroquinerie, précise Marianne. Nous sommes dans un secteur géographique où il y a des entreprises spécialisées qui recrutent dans ce domaine. Je ne promets pas l’embauche mais une aide précieuse pour passer les tests de recrutement». Beaucoup d’artisans (tapissiers, décorateurs, etc.) viennent également pour compléter leur activité.
À 20 ans, Marianne Sansorgné est piqueuse aux ateliers Louis Vuitton à Saint-Pourçain-sur-Sioule. Passionnée, elle a envie d’aller plus loin et se forme alors au travail en bureau d’études puis part à Dijon où elle travaille pour Hermès, Vuitton et Chanel. Vichyssoise de naissance et de cœur, elle revient dans la région et enseigne au lycée professionnel DESAIX à Saint-Éloy-les-Mines auprès des filières des métiers du cuir avant d’ouvrir l’atelier rue de Paris. «J’ai une belle vitrine, mais je ne souhaite pas avoir de collection, les produits à la vente sont ceux qui sont exposés. L’activité principale étant la formation et la fabrication à la demande. Les créations restent ponctuelles, selon l’inspiration du moment», à l’image des sacs avec la forme «V» en clin d’œil à Vichy. Et parce que le savoir-faire local lui tient à cœur, le cuir avec lequel elle travaille vient de Thiers.
* Extrait et Source : Article «La rue de Paris» par Gérard DECLUZET, numéro hors-série de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Vichy et ses Environs, spécial «80 ans de la SHAVE»
