Cette année, Tintamarre soufflera ses dix bougies. Un anniversaire qui se terminera en «Rêve-party» avec Tatie Jambon ! Une tatie idéale incarnée par une Marianne James truculente, pétillante et fêtarde. Entretien.
Elle est née dans la tête de Valérie Bour, l’auteure de ce conte qui savait que dans ma famille on m’appelait Tatie Jambon ! Elle m’a alors demandé de donner vie à ce personnage : une tatie rêvée qui chante et raconte des histoires aux enfants. Il y a d’abord eu les albums «Tous au lit» et «Tous heureux» et maintenant le spectacle musical.
Je n’ai pas d’enfant et je n’ai que mes nièces dont je suis très proche ! Dans la famille, il y avait un toutou qui était «vegan» et à qui, un matin, j’ai donné un morceau de jambon qu’il a fortement apprécié. Un jour, je suis revenue en vacances et là, il m’a tellement chanté son amour qu’on m’a appelée «Tatie Jambon» et c’est resté !
C’est moi ! Tout simplement ! Tatie est célibataire, n’a pas d’enfant, voyage beaucoup, prend l’avion, tatie est une jet-setteuse, elle aime les cocktails, adore le Brésil, elle chante, elle danse, elle joue de la guitare ! Donc c’est forcément moi dans une version encore plus voyageuse côté musique : on fait de la bossa, du rock, de la country, de l’électro aussi : c’est le «Rêve-Party» avec tous les styles musicaux ! Tatie Jambon c’est une Marianne «+++».
C’est même plus que ça ! On chante, on rit, on danse ensemble ! Il s’adresse aux petits, aux parents et aux grands-parents ! Il y a même des nanas de 30 ans qui viennent avec nous car elles sont contentes d’être avec Marianne James car elles regardaient la Nouvelle Star quand elles étaient jeunes !
Aujourd’hui il faut commencer dès le début ! Les gamins sont dans la norme, l’école, la crèche, c’est la norme ! Dès 6-7 ans, les enfants veulent un smartphone, des marques… Parce que c’est la norme ! Et bien tatie arrive, met le bazar, c’est une boule dans un jeu de quilles ! La norme m’insupporte ! D’ailleurs tatie n’est pas mariée, elle n’est pas dans le cadre familial. En début de concert, elle se met les petits à dos, ils sont furieux ! Bien évidemment, ça finit en «rêve-party» : on est tous debout, on danse sur le même rythme et on a les bras au ciel !
Non ! Le jeune public est plus difficile car il n’y a pas de second degré chez les enfants : ils veulent du concret. Nous, on se situe plus dans un humour, un peu terrible, à la «Tim Burton». Il y a une chanson qui s’appelle «Soyons dégueu !», elle est toute jolie : il y a du clavecin, une voix plutôt lyrique, toute mignonne mais je dis des choses atroces, véritablement infectes, et j’aime le contraste !
Quand on est à la recherche du bonheur, il faut d’abord zoner ce que l’on ne veut pas ! Vous n’aimez pas les brocolis, la foule, l’avion, finalement le soleil vous agace… Ça peut être votre conjoint : il est con et ça fait des années que vous le savez ! Mais qu’est que vous faites avec lui ? Quittez-le ! En définissant cette zone, on enlève ce qui nous empoissonne la vie ! Enfin, quand le bonheur passe, il faut savoir le reconnaître ! Par exemple, après un concert, nous avons eu un repas immonde en coulisses, on savait tous qu’on allait être malade mais il y avait une telle ambiance qu’on était mort de rire ! Au lieu de râler, vous partagez ce moment raté avec les meilleurs amis du monde qui, comme vous, ont été divinement surpris par l’horreur ! C’est un moment de bonheur !
Bien sûr, c’est la sixième ou septième fois que je viens ! J’adore y jouer ! Je crois que je suis venue à Vichy pour tous mes spectacles : L’Ultima Récital d’Ulrika Von Glott, Le Caprice de Marianne, Miss Carpenter et maintenant Tatie Jambon. C’est une ville magnifique, saine, une ville d’eau !