marine-fouler.jpg

Le dynamisme en fonds de commerce

Publié le 21/06/2018

Le dynamisme en fonds de commerce

Depuis quelques semaines, Marine Fouler a pris ses fonctions de manager de centre-ville. Elle intègre la direction du projet de ville de Vichy, qui est l'une des 222 villes choisies par l’État dans le cadre de son plan «Action Cœur de Ville»

Du haut de ses 25 ans, Marine Fouler a dessiné très tôt les contours d’un métier précis dont elle maîtrise chaque ligne. C’est après l’obtention d’une licence de Géographie qu’elle se spécialise dans l’urbanisme en passant un Master Pro à l’Institut d’aménagement et d’urbanisme de Lille.

Déterminée à devenir manager de centre-ville, elle oriente ses stages vers ce métier alors peu connu. «Souvent les managers de centre-ville étaient issus de carrière de directeurs de la communication, d’agents immobiliers.»

Elle débute à Lille dans une structure créée par l’État permettant de structurer les commerces dans les quartiers «politique de la ville» puis à Montpellier où elle intègre la «Mission Grand Cœur» qui travaille plus particulièrement sur le triptyque : habitat/commerces/espace public.

Enfin, c’est à Guéret que son expérience en tant que Manager de centre-ville s’affirme. Pendant deux ans, elle mène plusieurs missions: du volet commerces dans le cadre du projet de ville Guéret 2040 à la création d’un lieu dédié aux commerçants, Marine analyse, pense, créé, innove !

Marine Fouler

C’est donc avec plus d’un tour dans son sac qu’elle arrive dans la cité thermale.

«Je ne connaissais pas du tout Vichy. J’ai découvert une ville au tissu commercial très dense et lié à son héritage avec Napoléon III qui a imposé sa patte en matière d’urbanisme. Par conséquent, on a une ville surdimensionnée en équipements et donc en commerces avec la valeur ajoutée de l’ouverture le dimanche. Ça donne envie, et à première vue, ça m’a intriguée !»

Marine souligne alors les grands rendez-vous sportifs et leurs retombées économiques.

«Tous ces paramètres ajoutés à la dimension patrimoniale et à la qualité de vie réunissent toutes les conditions pour promouvoir la ville auprès des porteurs de projets.» 

C’est un agenda chargé qui attend Marine. Première étape : dresser un état des lieux du tissu commercial.

«Il n’existe pas de base de données sur le commerce en centre-ville à Vichy. Pour un porteur de projets, cela signifie que l’on est en capacité de répondre rapidement avec des chiffres et des données techniques. La perspective serait de créer une cartographie du centre-ville en temps réel, un observatoire. C’est donc un outil à co-construire avec les partenaires de la Ville.»

En effet, la mission de Marine possède une dimension transversale.

Un manager de centre-ville qui ne court pas ce n’est pas un bon manager !

«De la réglementation à l’UNESCO en passant par les services techniques. C’est très riche ! Il faut être très énergique : un manager de centre-ville qui ne court pas ce n’est pas un bon manager !»

Pour Marine, le manager de centre-ville est l’interface entre acteurs privés et publics et a un rôle stratégique dans l’ingénierie de projet. «Il faut avoir une vision à 360°, c’est-à-dire une photographie globale du milieu urbain dont le commerce est une composante.» En effervescence permanente, elle définit des pistes pour faciliter la vie commerçante dans un climat de changements dans la façon de consommer. «Il faut travailler les notions de services et d’innovation numérique au service des commerçants, redynamiser le fonctionnement.»

Dès le mois de juin, l’équipe de la direction du projet de ville va travailler sur un plan centre-ville dont les premières mesures seront soumises au conseil municipal du 2 juillet.