2000 ans d’histoire

Après le succès de l’exposition du même nom réalisée en 2019, plus de 30 000 visiteurs entre le 14 juillet et le 3 novembre, les Fonds Patrimoniaux de Vichy et l’office de tourisme Vichy Destination éditent le livre-souvenir Il était une fois la reine des villes d’eaux. Proposé à l’occasion de la candidature de Vichy et des Great Spas of Europe à l’inscription sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco, il retrace les 2 000 ans d’histoire de la cité thermale.

Il était une fois la reine des villes d’eaux, ce sont 200 pages richement illustrées sur les 2 000 ans d’histoire de la ville de Vichy. Les textes, en français et en anglais, renouent le fil de l’exposition du même nom proposée aux Vichyssois et aux touristes du 14 juillet au 3 novembre 2019. Au programme : œuvres d’art, découvertes archéologiques, objets anciens, manuscrits, plans, affiches ou photos, issus des collections de la Ville de Vichy, de la Compagnie de Vichy, d’autres institutions régionales ou nationales et de collections privées. A l’aide de QR codes disséminés au fil des pages, le livre propose également de retrouver les contenus multimédias proposés durant l’exposition 2019.

Ces documents permettent de mettre en lumière le thermalisme à Vichy mais également son impact sur le développement de la ville et son territoire. Le livre est en vente à l’Office de tourisme Vichy Destinations et dans les librairies vichyssoises au prix de 23 euros.

Info plus : Une séance de dédicaces aura lieu le vendredi 24 juillet à 17 heures, à la librairie A la page, en présence du Pr Yves-Jean Bignon (deuxième adjoint au maire de Vichy délégué au thermalisme, au patrimoine, à l’Unesco et à la mémoire) et Fabienne Gelin (responsable des fonds patrimoniaux).

Découvrez les 2000 ans de l’histoire de Vichy

Un parcours libre jonché de 20 bornes vous permet de découvrir les 2 000 ans de l’histoire de Vichy, tout autour du Parc des sources. Cette déambulation vous conduira notamment aux Hall de sources, au grand établissement thermal et au Palais des Congrès-Opéra. Elle fait suite à l’exposition du même nom proposée en 2019.

« Il était une fois, la reine des villes d’eaux« , exposition présentée du 14 juillet au 3 novembre 2019 au Palais des Congrès de Vichy ! 2000 ans d’Histoire.

L’exposition a fermé ses portes le 3 novembre.

Vous êtes 30 500 à l’avoir visitée.

Afin que le plus grand nombre puisse la découvrir, son accès était entièrement gratuit les 1er, 2 et 3 novembre.

Menace sur le sacre de la Reine des villes d’eaux

Le 31 mai 1903 doit voir lieu l’inauguration des Grands Travaux de Vichy mais Charles Le Cœur, l’architecte en chef a disparu…

La ville de Vichy a été inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO le 24 juillet 2021 aux côtés de 10 autres villes thermales européennes. Elle vous propose de partir à la découverte de ses richesses de façon originale et ludique, à travers un jeu d’enquête historique palpitant et géolocalisé sur votre mobile. En effet, Atlantide est une agence de protection de l’Histoire qui voyage à travers les âges pour lutter contre le Syndicat et les pirates du temps qui tentent de modifier l’histoire pour en tirer profit. Basé sur des faits réels, ce jeu vous fera (re)-découvrir et apprécier l’Histoire du Patrimoine vichyssois. Grâce à la géolocalisation, les joueurs se déplacent en extérieur à la recherche d’indices architecturaux, en discutant avec des personnages d’époque ou en utilisant des documents d’archives numérisés disponibles dans l’application.

L’application Atlantide est à télécharger gratuitement sur l’App Store et Google Play.

Epoque Gallo-Romaine :

  • 52 av JC : la présence d’un gué sur le « Flumen Elaver » (Allier) et des sources incitent les Gallo-Romains à implanter une bourgade à la sortie du pont que César a dû emprunter en 52 av JC, à son retour de Gergovie. Ils sont les premiers à connaître et à exploiter les vertus thérapeutiques des sources.
  • Ier et IIe siècle : Vichy connaît une prospérité économique et thermale, c’est un grand centre de céramique et un port sur l’Allier qui écoule des poteries et des marchandises vers la Loire. Plusieurs sources sont captées et exploitées et une « cité thermale » est implantée le long de la voie romaine qui suit approximativement le tracé actuel de la rue Callou et de l’avenue Victoria. Un « établissement thermal » se trouve déjà sur l’actuel Parc des Sources. La découverte de plusieurs ex-votos, représentant des divinités romaines ou gauloises, confirme que l’on rend grâce aux dieux pour des guérisons obtenues par les eaux.
  • Fin du IIIe siècle : D’abord identifiée sous le nom d’ «Aquis Calidis» (eaux chaudes) d’après la carte terrestre de l’époque dite «Table de Peutinger», le nom actuel de la ville dériverait du patronyme Vippiacum (domaine agricole d’un certain Vippius) qui, par évolution phonétique finit par s’écrire Vichy.
Extrait de « La Source », 1903, peinture murale du peintre Alphonse Osbert, à l’intérieur du grand hall des Dômes. Masque décoratif de maison romaine, exhumé en 2006 lors d’un chantier de fouilles sous l’ancien garage Palace, en plein cœur de ville

Le Moyen-âge :

La fin de l’occupation romaine sonne le glas de la cité thermale. Pendant les siècles suivants, le site n’est pas complètement abandonné mais il ne fait plus parler de lui.

  • Xème-XIème siècle : la féodalité se constitue et s’organise. Les seigneurs « De Vichy» contrôlent le passage de l’Allier et bâtissent un château (approximativement situé entre l’ancienne chapelle St Blaise et la Tour de l’Horloge) au pied duquel une ville nouvelle se forme à partir du XIème siècle environ. Au fil des générations et des héritages successifs, le domaine des De Vichy se morcelle.
  • 1344 : le Seigneur Jean II cède la Châtellenie de Vichy au Duc Pierre 1er de Bourbon.
  • 1374-1384 : Louis II de Bourbon acquiert la dernière part du château de Vichy au cœur de la ville fortifiée. Vichy est alors rattaché au Bourbonnais.
  • 1410, Louis II édifie des fortifications et fonde le couvent des Célestins, avec douze religieux. Il sera progressivement détruit à partir de 1795 mais un bâtiment situé au dessus de la source des Célestins est encore visible.

Vue de Vichy au 15ème siècle- 2 NUM 1, coll. Privée V. Goutaudier :

Image du Castel-Franc : ce manoir a été édifié sur les anciens remparts de la ville à la fin du 15e siècle, il abritait sans doute le bailli :

La Renaissance :

  • 1523 : suite à la trahison du connétable Charles de Bourbon qui abandonne le roi François Ier pour se rallier à son ennemi Charles Quint, le Duché du Bourbonnais est rattaché à la Couronne de France.
  • Au cours des guerres de religion, Vichy, de par sa position stratégique au point de passage de l’Allier, est assiégée, prise et dévastée de nombreuses fois par les catholiques et les protestants.
  • A la fin du XVIème siècle, Nicolas de Nicolay, géographe du roi, présente la 1ère description connue de Vichy et de ses sources.
  • En 1605, une Surintendance Générale des Bains et Fontaines Minérales est créée par lettres patentes du roi Henri IV. On assiste ainsi à une renaissance des eaux de Vichy. Vers 1630, un modeste pavillon est édifié : « la Maison du Roy » abritant deux bassins pour les soins. Une codification thérapeutique s’élabore sur la façon de boire les eaux, de prendre des douches, de suivre des régimes alimentaires.

Le Grand Siècle :

L’activité thermale, et par conséquent, la renommée de la ville ne cessent alors de se développer.

  • 1676 et 1677 : après deux cures qui l’ont guéri d’une paralysie des mains, Madame de Sévigné vante les vertus des eaux de Vichy car elles lui ont permis de retrouver l’usage de sa plume.
  • 1729 : Jacques-François Chomel, médecin-intendant des eaux de Vichy, ajoute un étage à la Maison du Roy. Il fait aménager à cette occasion une nouvelle fontaine à laquelle il donne son nom.
  • Eté 1785 : Victoire et Adélaïde, filles de Louis XV, séjournent à Vichy mais l’étroitesse de l’établissement de bains et ses abords boueux leur déplaisent. Dès leur retour à Versailles, elles persuadent leur neveu Louis XVI de faire construire des thermes plus spacieux et plus agréables. L’architecte Janson est chargé de leur élaboration. Il aménage une galerie couverte au-dessus des sources Chomel et Grande-Grille, adjoint un bâtiment regroupant cabines de bain et de douches et crée un salon et une salle des fêtes.
  • Période révolutionnaire : l’activité de la ville connaît un temps d’arrêt et la clientèle aristocratique déserte la station.
  • 1799 : Letizia Bonaparte, mère de Napoléon, fait une cure en compagnie de son fils Louis.

La Maison du Roy en 1738, d’après une illustration d’A. MALLAT, Histoire des eaux minérales de Vichy, Georges Steinheil éditeur, Paris, 1908 :

XIXème siècle et 2nd Empire :

  • 1812 : Napoléon Ier signe le décret de Gumbinnen (Prusse Orientale) qui entérine la création du parc des Sources et qui prévoit réparations et agrandissement de l’établissement.
  • 1821 : La Duchesse d’Angoulême, fidèle habituée de la station, pose la 1ère pierre du nouvel Etablissement Thermal qui conserve quelques installations de l’ancienne Maison du Roy. Peu à peu, le vieux Vichy fait place au Vichy moderne. En 1848, la porte de France, dernier vestige des anciennes fortifications, est démolie. La vie mondaine qui, plus tard, va contribuer à la réputation de la ville, se développe avec la multiplication des représentations théâtrales et lyriques sous l’égide du célèbre chef d’orchestre, Isaac Strauss (de 1844 à 1853).
  • Entre 1861 et 1866 : Napoléon III effectue cinq cures à Vichy. Sous l’impulsion de l’Empereur, des projets d’urbanisme transforment profondément la ville :
    • Endiguement de l’Allier et remplacement des anciens marécages par des parcs à l’anglaise
    • Aménagement de routes thermales
    • Construction de l ‘Eglise Saint-Louis et de son presbytère
    • Construction d’un Hôtel de Ville et d’un bureau de poste
    • Construction d’un casino dans la perspective du parc des sources
    • Edification de chalets et de pavillons pour loger l’Empereur et la suite impériale

Chronique du Patrimoine consacrée à Alexandre Bertrand

Deux saisons à Vichy et Canot (Besançon) – Vichy. Alexandre Bertrand (1814-1878). Deux albums illustrés, 1868-1877. Bibliothèque municipale de Besançon

Deux saisons à Vichy (1868-1869)

Vichy (1871-1877)

Un des chalets Napoléon III dans les parcs d’Allier :

La belle Epoque, la 2de grande campagne de construction de Vichy :

Vichy, « Reine des villes d’eaux »

  • 1898 : Le renouvellement du bail de la Compagnie Fermière impose à celle-ci de nouveaux aménagements.
  • 1900-1901 : Le Casino est agrandi. Une salle d’Opéra, de style Art Nouveau, est inaugurée en 1901. L’ensemble est baptisé « Grand Casino » et accueille désormais tous les plus grands noms de la scène internationale.

Grands travaux de 1900

Reportage photographique de la campagne des grands travaux de 1900 : Établissement thermal de 1ère classe et Grand Casino, 1900-1903
Collection M. Laval et Médiathèque Valery-Larbaud (Vichy)

Photo report of the major works of 1900: 1st class spa buildings and Grand Casino, 1900-1903 – Collection M. Laval and Médiathèque Valery-Larbaud (Vichy)

Le parc des Sources est ceinturé d’une galerie couverte métallique. Longue de 700 mètres, elle est ornée d’une frise de chardons réalisée par le ferronnier Emile Robert.

Le Hall des Sources est construit sur les plans de Charles Lecoeur.

Le Grand Etablissement Thermal est également inauguré en 1903. Sa coupole, ornée de carreaux émaillés bleus dus au céramiste Alexandre Bigot, évoque le style byzantin. A l’intérieur du grand Hall, le peintre Alphonse Osbert, a réalisé deux peintures murales intitulées « La Source » et « Le Bain ».

Dans la première moitié du XXème siècle, des hôtels et des villas aux références architecturales les plus variées sont élevés.

En 1900, Vichy accueille 40 000 curistes et à la veille de la première guerre mondiale, près de 100 000 mais pendant le conflit, la fréquentation thermale ralentit considérablement et la majorité des hôtels de la ville est transformée en hôpitaux temporaires.

La vie thermale va connaître son apogée dans les années 30 avec la création d’établissements à grande capacité d’accueil (les Bains Callou et les Bains Lardy).

 

La fin de la 3e république, la guerre et l’occupation :

  • 16 juin 1940 : après la débâcle française, le Maréchal Pétain devient Président du Conseil. Il est chargé de former un nouveau Gouvernement. 18 Juin 1940 : le Général de Gaulle lance son célèbre appel de Londres.
  • 22 juin 1940 : le Maréchal Pétain signe l’armistice avec les allemands à Rethondes. 1er juillet 1940 : Après l’Armistice de juin, le Gouvernement replié à Bordeaux s’installe à Vichy.
  • La ville, située en zone libre, présente le double avantage d’une grande capacité hôtelière et d’un central téléphonique très performant
  • 10 juillet : les parlementaires réunis dans l’actuel opéra de Vichy accordent au gouvernement présidé par Pétain les pouvoirs constituants : une nouvelle constitution devait être créée puis approuvée par la Nation. Le 11 juillet, par des actes constitutionnels illégaux, Pétain s’octroie les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Ce coup d’État sonne la fin de la IIIe République.
  • 1940-1944 : Vichy, capitale du pays, abrite tous les ministères et les services annexes dans ses Hôtels et ses villas. Ces années d’occupation vont être largement préjudiciables à l’activité économique et à la renommée de la ville. le 20 août 1944, Pétain quitte définitivement Vichy. 26 Août 1944 : Vichy est libéré, dans le calme, grâce à l’intervention de Walter Stucki, ambassadeur de Suisse, qui négocie le départ volontaire des troupes d’occupation avant l’arrivée des forces de la Résistance.

Les troupes de la libération défilant devant Walter Stucki (devant le thermal palace) :

L’époque contemporaine :

  • A partir des années 60 :
    Après la guerre, la station thermale attire à nouveau de nombreux visiteurs du monde entier. A la fin des années 50, avec le progrès médical et l’apparition de nouveaux traitements, le thermalisme traditionnel commence à décliner et les visiteurs sont moins nombreux. C’est pourquoi la Ville au début des années 60 va construire un vaste complexe sportif, le Parc Omnisports, et aménager le plan d’eau du Lac d’Allier pour pouvoir accueillir d’importantes compétitions sportives. Vichy devient alors la Ville du sport avec la pratique de 50 disciplines sur près de 300 hectares.
  • Aujourd’hui :
    A partir des années 1990, la Ville de Vichy et ses partenaires ont réalisé de très grands projets pour moderniser la cité tout en continuant à diversifier ses activités. Aujourd’hui la Ville offre les équipements les plus modernes en matière de santé-beauté, d’hôtellerie, de loisirs, de sports, de congrès et propose de nombreuses animations. D’autres projets sont actuellement en cours pour continuer à satisfaire, dans un cadre préservé, une clientèle européenne.

Campagne de fouilles archéologiques dans le lac d’Allier. Vidéo Court-Jus Production, 2019

Voyage de Paris à Vichy

Voyage de Paris à Vichy d’après le carnet de route de deux gentilshommes au temps des diligences vers 1830 (édition Wallon, 1990). Animation Orpheo, 2019

The journey from Paris to Vichy based on the logbook of two gentlemen in the time of stagecoaches around 1830. Wallon, 1990. Animation Orpheo, 2019

Les aristocrates célèbres :

Marquise de Sévigné(1626-1696) – Epistolière

Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné vient à deux reprises soigner ses rhumatismes à Vichy, en 1676 et 1677. Femme cultivée à l’esprit vif, elle est une des femmes les plus admirées de son siècle. Partageant son existence entre la Cour, les salons parisiens et sa propriété en Bretagne, elle entretient une importante correspondance avec ses proches et en particulier sa fille, Madame de Grignan. Souffrant de rhumatismes, ses médecins lui imposent d’aller prendre les eaux. Elle écrit alors une quinzaine de lettres depuis la cité thermale, lettres où elle donne la liste des personnages connus présents et décrit en détail mœurs et coutumes de la cité thermale. Ses lettres passionnent la Cour et font à la station une publicité extraordinaire. La marquise assure : « Nous sommes ici dans une jolie société : le temps est admirable, le pays délicieux, on y fait la meilleure chair du monde. » Une place, une rue et un passage honorent sa mémoire. Un buste en bronze a été inauguré dans les parcs à l’occasion du tricentenaire de sa mort.

Mesdames Adélaïde et Victoire de France (1732-1800 et 1733-1799)

Filles de Louis XV et tantes de Louis XVI. Victoire suit une cure, accompagnée de sa sœur en 1785. Toutes deux logent au couvent des Capucins, alors situé sur l’emplacement de l’établissement thermal de 1ère classe et de la galerie Napoléon. Elles sont à l’origine de la décision de construire le premier établissement thermal de Vichy, digne de ce nom. Campé sur l’emplacement de l’actuel hall des Sources, il ne sera achevé qu’en 1789. L’Allée Mesdames, avenue reliant Vichy à Cusset le long d’un bief du Sichon, rappelle que cette voie fut un lieu de promenade très prisé dès le 18e siècle, alors que les bords de l’Allier n’étaient encore que marécages.

Duchesse d’Angoulême (1778-1851)

Fille de Louis XVI et nièce de Louis XVIII. Elle fait six cures à Vichy entre 1814 et 1830. Son arrivée, entourée d’une suite nombreuse est à chaque fois un événement, d’autant plus apprécié que la duchesse, très pieuse et très charitable distribue de larges aumônes. En 1821, elle pose la première pierre de l’établissement thermal de 2ème classe, édifice qui sera détruit pour laisser place au nouvel établissement de 1ère classe en 1903. Elle en aurait elle-même dicté le programme.

Hommes politiques :

Napoléon III (1808-1873)

L’Empereur vient à six reprises en cure à Vichy de 1861 à 1866 (sauf en 1865). Poussé par ses médecins et par son entourage, il souhaite sans doute, en plus des soins, estimer les chances d’une ville qu’il compte utiliser en vue de contester la suprématie des villes d’eaux allemandes. Entre 1861 et 1863, il signe plusieurs décrets imposant de grands travaux : routes thermales, nouveau parc, église et presbytère, hôtel de ville et bureau de poste, rachat du pont à péage et plus tard, casino. L’Empereur prévoit de financer ces travaux grâce aux 100 000 francs perçus chaque année par l’État pour la location de l’établissement thermal. Il ordonne également la construction de chalets, villas et écuries pour lui-même et pour sa suite, d’une pompe et d’un réservoir pour l’alimentation en eau de la ville et enfin, d’un barrage mobile afin de former un lac sur l’Allier. Les séjours successifs de Napoléon III font par ailleurs une fantastique publicité à la station. L’esplanade aménagée à l’extrémité ouest de la rue Lucas rend hommage à son action en faveur de la cité thermale.

Philippe Pétain (1856-1951)

Nommé vice-président du Conseil en mai 1940, cet ancien héros de Verdun se voit confier la présidence du Conseil dès le mois de juin. Il signe l’armistice avec les allemands à Rethondes le 22 et installe le gouvernement à Vichy le 1er Juillet. La ville, située en zone libre, présente le double avantage d’une grande capacité hôtelière et d’un central téléphonique très performant. Les pleins pouvoirs sont accordés au Maréchal par l’Assemblée nationale qui réunit les deux chambres au Casino, le 10 juillet 1940, par 569 voix pour et 80 contre. L’installation du gouvernement à Vichy qui ne doit être que provisoire va durer quatre ans. Hôtels et villas sont transformés en ministères ou ambassades. Le 20 août 1944, Philippe Pétain quitte définitivement Vichy, qui sera libérée le 26 août.

Walter Stucki (1888-1963)

Avocat, est ambassadeur de Suisse en France auprès du gouvernement du Maréchal Pétain de 1940 à 1944. Par ses interventions pressantes auprès des Forces Françaises de l’Intérieur et du Commandement Allemand, il obtient l’évacuation de l’occupant au lendemain de la Libération, sans effusion de sang. Il est nommé « Citoyen d’Honneur de la ville de Vichy » au cours d’une réception à Vichy le 29 Août 1944 et a été reçu à deux reprises par la Municipalité en 1946 et 1957. Il est l’auteur d’un livre de souvenirs sur les événements intitulé « La fin du régime de Vichy ». Une rue de la ville porte son nom.

Pierre Coulon (1913-1967)

Industriel à Cusset, il est élu maire de Vichy en 1950 et réélu en 1953, 1959 et 1965. Il mène une politique d’investissement et d’animation considérable qui transforment la ville : construction du pont-barrage pour créer le lac d’Allier, aménagement de la rive gauche et d’un immense complexe sportif (stades, Maison des Jeunes, parc, salles de réunions), organisation du Centre Audiovisuel des Langues Modernes (CAVILAM), festival d’art lyrique à l’Opéra, construction du lycée de Presles, construction de l’aérodrome de Vichy-Charmeil, aménagement du quartier « des Ailes » (logements sociaux), zone industrielle et abattoir intercommunal… Une rue de Vichy, une école et le centre omnisports portent son nom.

 

Artistes, écrivains, journalistes :

Valery Larbaud :

Musée Valery-Larbaud et bio express

Roger Désormière (1898-1963) – Compositeur et chef d’orchestre né à Vichy.

Flûtiste, il fait ses études au Conservatoire de Paris et s’oriente rapidement vers la direction d’orchestre. De 1925 à 1929, il est directeur musical des Ballets Russes de Serge Diaghilev – il dirige leurs dernières représentations à Vichy – puis prend la direction de l’Orchestre national de la radio française et de l’Opéra comique. Il dirige les œuvres de la plupart de ses contemporains tels que Darius Milhaud, Erik Satie, Arthur Honegger, Francis Poulenc… Il est aussi l’un des premiers chefs à remettre la musique baroque à l’honneur et compose ou orchestre de nombreuses musiques de films. Il repose au cimetière de Vichy. Une salle de l’Ecole de Musique porte son nom. A noter toutefois que le nom donné à une rue du quartier Beauséjour est sans lien avec Roger Désormière car elle porte le nom de la famille anciennement propriétaire des lieux.

Louis Neillot (1898-1973) – Peintre

Né à Vichy, il commence ses études à l’école municipale de dessin avant de « monter » à Paris à pied en 1919. Il doit alors travailler en usine et suit les cours du soir d’une académie boulevard de Clichy. Dès 1921, il expose paysages et natures mortes au Salon des Indépendants. Il abandonne alors son travail et partage son temps entre Paris et le Bourbonnais. Après l’obtention du Prix Blumenthal en 1932, il devient membre du comité du Salon des Indépendants et participe à de nombreuses expositions tant en France qu’à l’étranger. Son but était clairement défini : « Être au fauvisme ce que Cézanne fut à l’impressionnisme ». Un square du quartier des Garêts porte son nom et une salle du musée municipal lui est entièrement consacrée.

Isaac Strauss(1806-1888) – Compositeur et chef d’orchestre.

Né à Strasbourg, où il commence ses études de violon, il s’installe à Paris en 1827 pour suivre les cours du Conservatoire, alors École royale de musique. Il obtient une place de premier violon au Théâtre italien puis devient chef d’orchestre des bals des Tuileries, et enfin de ceux de l’Opéra de Paris jusqu’en 1873.Parallèlement, il dirige les saisons de Plombières, puis d’Aix-les Bains et enfin de Vichy, de 1844 à 1860. Il joue un rôle très important pour le lancement de la station et compose par ailleurs quatre cents pièces, dont de très nombreuses valses. Sa maison, 3 place J. Aletti (aujourd’hui restaurant), fut la résidence de l’Empereur lors de sa première cure.

Maurice Constantin-Weyer(1881-1964) – Écrivain

Maurice Constantin-Weyer naît et passe son enfance à Bourbonne-les-Bains, avant de partir faire ses études à Paris, Langres et Avignon. En 1904, il s’exile au Canada et s’installe comme agriculteur dans l’état du Manitoba mais revient en 1914, se portant volontaire dès la déclaration de la guerre. Blessé à la fin du conflit, il rencontre Germaine Weyer, vichyssoise parente de Valery Larbaud, alors infirmière bénévole, qu’il épouse en 1920. Il publie peu après son premier roman et accepte différents postes de journaliste, à Nevers et à Poitiers. En 1928, son ouvrage « Un homme se penche sur son passé » est récompensé par le Prix Goncourt. En 1939, il quitte Orléans pour Vichy, où il reviendra régulièrement jusqu’à la fin de sa vie. Il est l’auteur d’une soixantaine d’ouvrages parmi lesquels deux sont consacrés à la cité thermale : « Vichy, ville de charme » (1933) et « Vichy et son histoire » (1947). Il est également l’auteur de plusieurs traductions et de nombreux articles, ainsi que de peintures et aquarelles. Il meurt à Vichy en 1964. Un square situé rue Lucas, face au centre commercial honore sa mémoire.

Albert Londres (1884-1932) – Reporter, considéré comme « le père du grand reportage ».

Albert Londres naît au n°2 de la rue Besse, dans la maison de son grand-père maternel le 1er novembre 1884. Son père, chaudronnier est d’origine gasconne, sa mère bourbonnaise. Il commence ses études dans une institution privée de Vichy, puis à Saint-Joseph et enfin au pensionnat Saint-Gilles de Moulins. Peu motivé par les études, il est envoyé par ses parents à Lyon pour y occuper un poste de comptable. En 1903, il part pour Paris et obtient un emploi au journal « Le Salut public », puis devient reporter au « Matin ». Plusieurs grands reportages sur des sujets brûlants comme le bagne ou les asiles le rendront rapidement célèbre. Il revient régulièrement à Vichy voir sa fille Florise ainsi que ses parents qui tiennent pension à la Villa Italienne, au 18 rue du Maréchal Galliéni. Il meurt le 16 mai 1932, de retour d’un reportage en Asie, dans l’incendie du paquebot « Georges Philippar ». Une rue joignant l’avenue des Célestins à la rue Maréchal Joffre porte son nom. En 1934, un prix « Albert Londres » est créé : il récompense le meilleur grand reporter de la presse écrite.

Jeanclos – (Georges Jeankelowitsch dit, 1933-1997) – Sculpteur.

Né à Paris dans une famille juive, il vient habiter Vichy dès 1933. Son père y tient un commerce. Obligé de fuir Vichy et de se cacher durant la guerre, il y revient en 1945. Dès 1946, il s’initie à la peinture et un an plus tard rencontre le sculpteur Robert Mermet. Il décide de quitter l’école pour rentrer en apprentissage dans son atelier. En 1952, il est admis à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts – dont il deviendra plus tard professeur – et obtient le Grand Prix de Rome de sculpture en 1959. Toute son œuvre, basée sur le travail de la terre, célèbre la mémoire de la Shoah et témoigne de son engagement religieux.

 

Sportifs :

Louis Darragon (1883-1918) – Coureur cycliste.

Né à Vichy d’un père boulanger, Louis Darragon découvre le cyclisme vers l’âge de dix-sept ans et domine rapidement les compétitions régionales et nationales. Champion du monde de demi-fond derrière motos en 1906 et 1907, il est aussi Champion de France en 1906, 1907 et 1911 et remporte de nombreux Grands Prix. Mobilisé dès la déclaration de la guerre, il est réformé suite à une fracture du bras. Il se remet aussitôt au cyclisme mais meurt accidentellement le 28 avril 1918, lors du Grand Prix de l’heure organisé au Vélodrome d’hiver de Grenelle, suite à une chute provoquée par la rupture d’une pédale. Le stade municipal de Vichy, construit en 1933 porte son nom, ainsi qu’une rue du quartier de France.

Eugène Gilbert (1889-1918) – Aviateur.

Né à Riom, Eugène Gilbert passe son enfance à Vichy, où sa famille vient s’installer auprès de son grand-père maternel. Il est élève à l’école Carnot (aujourd’hui Sévigné-Fernand Lafaye) où il obtient son certificat d’études primaires en 1901, puis à l’école professionnelle supérieure où il découvre la mécanique. Il part ensuite pour Brioude avec sa famille. De là, il accomplit, à l’âge de douze ans, son premier raid jusqu’à Vichy sur un tricycle à pétrole. A seize ans, il entre comme metteur au point dans un garage clermontois avant d’intégrer en 1910 l’École Blériot d’Etampes où il obtient rapidement son brevet de pilote. Il effectue ensuite son service militaire dans l’aviation et bat à plusieurs reprises les records mondiaux de vitesse, de distance et de hauteur.

Il revient dans la cité thermale en 1913 à l’occasion des Fêtes Fédérales de Vichy. Ses nombreux exploits lui valent les appellations de « Roi des Ailes » (attribuée par Roland Garros) ou encore de « Pégase des Arvernes ». En 1914, mobilisé, il est affecté dans l’aviation à Dijon, aux côtés de R. Garros, notamment. Il réalise plusieurs exploits grâce auxquels il est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur, avant d’être fait prisonnier en Suisse. Revenu en France après s’être évadé, il est affecté à l’essai et à la mise au point des nouveaux appareils. C’est lors de l’un de ces essais qu’il trouve la mort à Villacoublay, quelques jours après la disparition de Louis Darragon… La ville de Vichy lui dédie un monument inauguré dans le parc des Bourins, ainsi qu’une avenue dans le quartier de France.

Maurice Germot (1882-1958) – Tennisman

Maurice Germot naît le 15 novembre 1882, rue Alquié à Vichy, d’un père banquier. Sa famille est également propriétaire d’hôtels et fait venir à Vichy Joseph Aletti ; il sera lui-même actionnaire de la Société des Grands Hôtels. Sur les courts de tennis, il est un spécialiste du lob de volée et de la volée drivée, ce qui fait de lui un excellent joueur de double. Surnommé « Fifi », il se constitue l’un des plus beaux palmarès de l’époque après Max Decugis : Champion du monde, Champion olympique en double à Stockholm en 1912 avec André Gobert et Champion de France à plusieurs reprises en simple et en double entre 1905 et 1910. Il repose au cimetière de Vichy. Une rue reliant la rue de Vingré et le boulevard du Sichon porte son nom.

 

Architectes :

Antoine Chanet (1873-1964)

Originaire du Puy de Dôme mais vichyssois d’adoption, il est l’un des principaux architectes de la ville. Ses œuvres les plus marquantes sont le Palais des Parcs (ancien hôtel Radio), le Petit Casino (le Centre Culturel Valéry Larbaud actuellement), l’Eglise Saint Blaise et l’Hôtel de Ville. Il est également l’un des fondateurs du syndicat d’initiative.

Antoine Percilly (1858-1928)

Architecte, ses constructions sont considérables à Vichy : chapelle de l’hôpital, villas de la rue Hubert Colombier, de l’avenue Thermale, du Boulevard de Russie, de la rue de Longchamp, « L’alhambra » de style néo-mauresque rue Sornin, le Pavillon des thermes Lardy, le passage Giboin, la villa mauresque de Décoret boulevard Carnot et le château de Lonzat à Marcenat où le Maréchal Pétain réside en 1944. Il est membre fondateur de la Société des Architectes de l’Allier. Les plans et manuscrits de son cabinet ont été achetés par la ville et sont conservés à la Médiathèque municipale.

 

Industriels, scientifiques :

Joseph Darcet (1777-1844)

Chimiste éminent, membre de l’Académie de Médecine et de l’Académie des Sciences, il se rend à Vichy en 1824. Apprenant que le bicarbonate de soude est à l’origine des qualités digestives de ses eaux, il élabore une recette de pastille, vendue en pharmacie, qu’il présente par la suite comme une substitution aux eaux de Vichy. Avec Mr Batilliat, pharmacien de l’Etablissement Thermal, il met au point un procédé d’extraction du bicarbonate des sources de la cité. La pastille de Vichy est née. Une rue de la ville rend aujourd’hui hommage à son inventeur.

Arthur Callou (1822-1873)

Gérant, à partir de 1858, de la société de son père qui avait obtenu la ferme des eaux de Vichy quelques années auparavant, il devient directeur quand celle-ci se transforme en société anonyme et prend le nom de Compagnie Fermière en 1862. Architecte de formation et précurseur du tourisme thermal, il fait réaliser le nouvel établissement de bains et le Casino afin d’attirer et de divertir un nombre croissant de visiteurs. Il est enfin à l’origine du développement de la vente des bouteilles d’eau minérale et de l’utilisation commerciale du nom de Vichy. Un établissement thermal et une rue de la ville portent son nom.

  • 36e maire Claude MALHURET, Maire de 1989 à 2017
  • 35e maire Jacques LACARIN, Maire de 1967 à 1989
  • 34e maire Pierre COULON, Maire de 1950 à 1967
  • 33e maire Pierre Victor LEGER, Maire de 1929 à 1944 puis en 1949-1950
  • 32e maire Louis LASTEYRAS, Maire de 1900 à 1912 et de 1919 à 1929
  • 29e maire Ferdinand Pierre Melchior DESBREST, Maire de 1893 à 1900

Claude Malhuret, Maire de Vichy de 1989 à 2017 – Sénateur de l’Allier


Claude Malhuret est né le 8 Mars 1950 à Strasbourg. Il est père de deux filles, Lou et Léa.

Après sa scolarité au Lycée de Vichy, il entreprend des études de médecine en 1966 à la Faculté de Cochin-Port-Royal (Université Paris V). Il est Docteur en Médecine, ancien Interne des Hôpitaux.

Il est également Avocat, après des études de Droit à la Faculté du Panthéon (Université Paris I).

L’engagement humanitaire

  • Il effectue son service militaire en 1973-1974 au titre de la coopération comme médecin-chef des hôpitaux d’El Aïoun et Taourirt au Maroc, entre le rif et la frontière algérienne.
  • En 1975, il est médecin épidémiologiste pour l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en Inde, au nord de Calcutta. Il fait partie des équipes qui isolent et traitent les derniers cas de variole sur le continent asiatique. Réussite la plus célèbre de l’OMS, l’éradication mondiale de la variole est solennellement proclamée en 1980.
  • En 1976 et 1977, il est coordinateur des équipes médicales de Médecins sans Frontières dans les camps de réfugiés cambodgiens, laotiens et vietnamiens à la frontière thaïlandaise.
  • En 1978, il est élu Président de Médecins sans Frontières malgré l’opposition de Bernard Kouchner, qui quitte alors MSF, en désaccord sur le programme de développement proposé.

Claude Malhuret dirigera l’association pendant 8 ans. Sous sa présidence, elle connaît une croissance sans précédent, passant d’un budget annuel quasi inexistant (75 000 €) et d’une notoriété confidentielle à un budget de 150 millions d’euros pour la seule section française.
Entre temps des sections sont développées dans tous les grands pays et MSF devient la première ONG médicale au monde, avec un budget consolidé de 500 millions d’euros en 1986 et une présence sur tous les terrains d’urgence de la planète. En 1999 MSF obtiendra le Prix Nobel de la Paix.

Parlant anglais, espagnol et arabe, il est à l’origine de nombreuses missions de MSF sur les théâtres de guerre et de catastrophes en Afrique, Amérique latine et Asie, notamment en Afghanistan où il a mis lui-même en place les premières équipes médicales dans les zones libérées par la résistance à l’occupation soviétique. C’est depuis cette mission particulièrement délicate en Afghanistan que les équipes d’MSF sont connues dans le monde entier sous le vocable de « French Doctors ».


L’un des plus grands succès de l’internet en France

Entamant alors une nouvelle carrière professionnelle, il conçoit et lance en 1999 le site web « Doctissimo.fr ». Seul portail-santé ayant survécu à la bulle Internet du début des années 2000, Doctissimo est devenu l’une des plus grandes réussites de l’Internet français avec 10 millions de visiteurs uniques mensuels. En 2008 Doctissimo est vendu au groupe Lagardère et devient le navire amiral de la stratégie du groupe sur Internet.

De 2006 à Novembre 2014, Claude Malhuret a été Directeur du Développement Ethique de Korian, premier groupe européen de maisons de retraite médicalisées et de cliniques de soins de suite.

Publication « Les vices de la vertu ou la fin de la gauche morale ». (Robert Laffont 2003)


L’engagement politique

  • En 1984, Claude Malhuret fonde et préside « Liberté sans Frontières », un think tank destiné à remettre en question les thèses tiers-mondistes sur le développement et à lutter contre les régimes totalitaires. Jean-François Revel, Alain Besançon, Emmanuel Leroy-Ladurie, François Fejtö, Illios Yannakakis font partie de son Conseil d’Administration.
  • En 1986, sur la proposition d’Alain Madelin et à l’exemple des Etats-Unis, Jacques Chirac nomme Claude Malhuret Secrétaire d’Etat chargé des Droits de l’Homme. La fonction, critiquée au départ par la gauche, finit par s’imposer au point que François Mitterrand lui désigne en 1988 un successeur : Bernard Kouchner. Xavier Emmanuelli et Rama Yade notamment occuperont aussi ce poste.
  • Député Européen de 1989 à 1993, puis Député à l’Assemblée Nationale en 1993, il est battu lors de la défaite qui suit la dissolution de 1997.
  • En 1989, Claude Malhuret est élu Maire de Vichy. Il est réélu en 1995, 2001, 2008 et 2014. Cette même année, il est élu Président de la Communauté d’agglomération de Vichy. Il a également été élu Conseiller Régional d’Auvergne de 2004 à 2014.
  • Le 28 septembre 2014, il est élu Sénateur de l’Allier. Il est membre de la commission des Affaires étrangères et de la défense.
  • Le 28 septembre 2017, pour se mettre en conformité avec la loi sur le non-cumul des mandats, il a démissionné de son mandat de Président de Vichy-Communauté.
  • Le 29 septembre 2017, il a également démissionné de son mandat de Maire de Vichy
  • Il reste Sénateur de l’Allier. Il est membre de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication. Il est président du groupe « République et Territoires / les Indépendants » créé le lundi 2 octobre 2017.
  • Il a été réélu Sénateur de l’Allier en septembre 2020. Il est membre de la commission des affaires économiques.
  • Il est Président du groupe « les Indépendants,République et Territoires » créé le lundi 2 octobre 2017.

Claude Malhuret présidait son dernier conseil municipal vendredi 29 septembre 2017 :

Pourquoi ? Il l’explique dans sa lettre aux vichyssois :

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Reportage France 3 Auvergne :

Reportage La Montagne Vichy :

Jacques LACARIN, 35e maire (de 1967 à 1989).


Il préside à la construction du collège Jules-Ferry aux Ailes, à l’agrandissement du centre Omnisports (gymnase + piste d’athlétisme), à la réfection des parcs d’Allier et œuvre pour l’implantation à Vichy de LIDV.

Médecin, il fait don, à son décès en 2009, de sa bibliothèque et de son mobilier à la Ville.

A titre d’hommage, son nom a été donné au centre hospitalier.

Pupille de la nation à 3 ans suite au décès de son père mort pour la France en 1915, il est le neveu de Henri Griffet, maire d’Abrest.

Pierre COULON, 34e maire (de 1950 à 1967)


Pierre COULON, dit « maire bâtisseur » et décrit comme « un homme qui voyait loin et juste ». Parmi ses grandes réalisations : la construction de l’aéroport inauguré en 1954, l’aménagement du plan d’eau, création du centre omnisports, du pont de l’Europe et du lycée de Presles.

Décès subi en 1967 et obsèques grandioses.

Pierre Victor LEGER, 33e maire (de 1929 à 1944 puis en 1949-1950)

Sous ces mandats ont été réalisés l’église Jeanne d’Arc et la nouvelle église Saint Blaise, l’élargissement du pont de Bellerive, le stade Darragon, la Poste, le Marché couvert, les Bains Callou et Lardy. Il est d’ailleurs promu au grade d’officier de la Légion d’honneur en 1939 pour «services exceptionnels rendus dans le domaine de l’Urbanisme, du tourisme et du climatisme en donnant à la Ville de Vichy, grâce à un vaste programme d’assainissement, un développement et une prospérité remarquables». Il est resté en fonction pendant toute l’Occupation, jouant double jeu puisqu’il faisait partie d’un réseau de résistance.

Il décède en fonction et la Ville lui rend hommage en lui offrant un monument et une concession perpétuelle dans le cimetière.

Photo 1946

Louis LASTEYRAS, 32e maire (pendant plus de 21 ans : de 1900 à 1912 et de 1919 à 1929)

A un moment où Vichy accueille entre 75 000 et 100 000 visiteurs par an, il fait réaliser d’importants travaux d’assainissement, d’approvisionnement en eau potable et d’embellissement (éclairage et asphaltage des rues notamment), fait construire la mairie, déplacer la poste, transformer la ville en « station hydrominérale » (donc perception d’une taxe sur les jeux), moderniser l’hôpital, etc. Issu d’un milieu plutôt aisé, il quitte très jeune sa famille pour s’engager comme mousse sur un voilier.

A son retour, il s’engage dans l’armée et fait la campagne de 1870-1871. Fait prisonnier à Sedan et à Mézières, il s’évade à 2 reprises. A sa démobilisation, il revient à Vichy et gaspille une partie de sa fortune dans une vie de plaisir. Il crée une troupe de théâtre, se lance en parallèle dans une carrière de journaliste polémiste et devient directeur du Moniteur de l’Allier. Egalement entré en politique au début des années 1890, il devient chef du parti radical-socialiste et conseiller municipal.

Critique virulent et utilisant son journal comme arme contre ses adversaires journalistes et politiques, il a beaucoup d’ennemis.

Quelques exemples :

  • En 1889, après une bagarre dans un café, il est condamné à une amende pour coups et blessures
  • En 1896, il se bat en duel contre un journaliste qu’il accuse de diffamation.
  • En 1903, à 52 ans, il fugue avec une jeune demoiselle abandonnant ainsi femme et enfant mais aussi la mairie pendant presque 3 mois. Cette histoire ne lui porte pas préjudice puisqu’il est ensuite réélu sans peine. Il déclare alors à son ami Therre « vous vous êtes trompé en présageant que ma fugue avec Melle X me porterait tort aux élections municipales. C’est à ces élections au contraire où j’ai obtenu le plus de suffrages. Aux prochaines, j’enlèverai deux jeunes filles au lieu d’une et j’aurais sûrement plus de voix encore. »
  • En 1914, sa condamnation pour complicité de diffamation lui vaut une suspension de 6 mois de sa qualité de chevalier de la légion d’honneur (reçue en 1910).

Ferdinand Pierre Melchior DESBREST, 29e maire (de 1893 à 1900)

Il est né en 1838 à Lapalisse et décédé en 1914 à Vichy.

Pharmacien, il est Pharmacien en chef des hôpitaux et ambulances militaires de Vichy pendant la guerre de 1870-1871, puis Président de la Société de Secours Mutuels et Président du Syndicat des Commerçants et industriels de Vichy.

Fait chevalier de la Légion d’honneur le 31/12/1895, il est conseiller municipal ou adjoint de 1870 à 1893 puis de 1900 à 1904.

En 1895, il reçoit le président de la République, Félix Faure, lors de sa visite à Vichy (à l’occasion du concours international de musique, fête somptueuse…).