Centre de production horticole : jardin en hiver

Semer, bouturer, diviser, repiquer, rempoter et ainsi multiplier : les agents des espaces verts s’activent autour des pieds mères, en l’occurrence des pennisetum et des cannes de Provence panachées en provenance de l’îlot Gramont. Dans leurs godets, des centaines de végétaux occupent déjà les tapis des serres où ils pourront prospérer, de véritables cocons, pourvus de brumisateurs mais aussi d’écrans thermiques et d’ombrage, dans lesquels la température oscille entre 16 et 20°C. Rien n’est produit ici par hasard. Agnès Élie, chef de culture et responsable du centre de production horticole, donne vie aux choix de fleurissement et de composition élaborés plusieurs mois auparavant, d’après les propositions des chefs d’équipe du service des Espaces verts de la Ville, choix qu’elle a ensuite transposés sur plan. 2016 ayant été proclamée année internationale des légumineuses, trèfles, lupins, pois de senteur et haricots d’Espagne, entre autres, investiront les parterres.

Renouvellement

Vichy est divisée en trois secteurs ayant chacun une équipe de jardiniers dédiés. «L’emplacement des massifs détermine leur composition florale», précise Jean-Luc Manne, directeur adjoint du service des espaces verts. Afin de préserver la biodiversité mais aussi dans un souci d’économie budgétaire, la production et l’utilisation de plantes pérennes (vivaces, arbustes, rosiers) sont désormais privilégiées. Ainsi, dans les parcs, des plantes à bulbe comme les narcisses et les jacinthes se multiplient naturellement depuis cinq ans. Le choix des sapins qui, au moment des fêtes de fin d’année, succèdent aux palmiers en bac pour orner les rues piétonnes vichyssoises, a obéi à la même logique. Le nordmann, «plus compact, au feuillage d’un vert plus foncé, dont les aiguilles persistent plus longtemps», a été préféré à l’épicéa. Les palmiers, quant à eux, rejoindront l’Orangerie où ils passeront l’hiver à l’abri du gel. La mauvaise saison peut arriver, le printemps est en marche.