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Depuis 5 ans, la Ville de Vichy conduit une politique mémorielle au service de l’Histoire et des Valeurs de la République. Du 24 au 30 avril, elle organise « Histoire et Mémoire(s) », dont le programme a été construit avec le soutien de Beate et Serge KLARSFELD et en partenariat avec le Mémorial de la Shoah, l’association des Fils et des Filles des Juifs déportés de France et le Comité Français pour Yad Vashem.
La mémoire de la ville de Vichy est tournée vers l’avenir. C’est un devoir qui nous concerne tous afin que de telles atrocités ne se reproduisent jamais et pour rappeler l’absolue nécessité du devoir de résistance à toutes les formes d’oppression. C’est pourquoi, la Ville de Vichy souhaite renforcer ses actions pour la mémoire des génocides et pour la prévention des crimes contre l’humanité afin de rappeler les valeurs humanistes et les principes juridiques qui fondent notre démocratie.
Étienne Espinel était buraliste dans la ville thermale de Vichy pendant la seconde guerre mondiale. Son bureau de tabac était situé au 49 boulevard Denière, à Vichy. Au péril de sa vie il a protégé et caché toute une famille juive, les TANNENBAUM (actuellement la famille OREN), pourchassée par la Gestapo en avril 1944. Les TANNENBAUM vivaient dans un appartement situé juste en face du tabac. Un jour d’avril 44, en pleine fêtes de Pessah, la Gestapo et la milice française s’arrêtent juste devant leur appartement. Étienne Espinel qui connaît bien le père TANNENBAUM, qui était un grand fumeur, se démène et parvient à sauver les 5 membres de la famille puis les met à l’abri à quelques kilomètres à Longepré près de Neuilly-le-Réal. Aujourd’hui Moshe vit en Israël et a une famille de plus de 300 personnes.
Le nom d’Etienne ESPINEL rejoint ainsi ceux des cinq autres Justes vichyssois : Henriette et René DUPHIL, Elisabeth et Pierre FRANÇOIS et Marie PELIN, François POTONNIER, Henri et Henriette JULIEN et Jean-Pierre TOQUANT.
« La médaille des Justes parmi les Nations est décernée par l’Institut Yad Vashem de Jérusalem aux personnes non juives qui ont sauvé des Juifs sous l’occupation nazie, au péril de leur vie. »
Lundi 24 avril, 14h, Hôtel de Ville
Depuis leur entrée au Panthéon en janvier 2007, les Justes de France sont devenus une figure majeure de la mémoire de la Seconde Guerre mondiale. Cette exposition présente les actions de sauvetage qui se sont développées au sein de la population en réaction à la persécution des Juifs en France, entre autres, l’intervention au sein même des camps d’internement, le passage clandestin des frontières, la fabrication de faux papiers civils ou religieux, l’accueil dans les villages-refuges.
Du 25 avril au 17 mai ; vernissage le mardi 25 avril à 17h30 • Médiathèque Valery-Larbaud
Plus que jamais, la Ville de Vichy mène le combat du travail de mémoire en renforçant ses actions. L’établissement de liens privilégiés entre la Ville de Vichy et le Mémorial de la Shoah est essentiel dans cette lutte contre l’ignorance et l’oubli.
Les apports du Mémorial consisteront notamment à : l’organisation de manifestations culturelles, la participation du Mémorial à des manifestations commémoratives ou à des actions pédagogiques ponctuelles, la proposition de diffusion d’expositions itinérantes, la création et l’animation de parcours de Mémoire.
Cette démarche partenariale s’inscrit également dans le cadre du projet de création d’un musée à Vichy retraçant les 2000 ans d’histoire de la cité thermale.
Mardi 25 avril à 17h30 • Médiathèque Valery-Larbaud
Le 26 avril, Serge Klarsfeld présidera un second colloque qui portera sur l’année 1943 dans l’histoire de génocide juif aux côtés d’historiens spécialistes de la Shoah : Alexandre Doulut, Tal Bruttman, Robert Mencherini, Aline Fryszman, Katy Hazan. Leurs travaux, comme en 2022, contribuent à enrichir et à documenter la politique mémorielle de la Ville et de notre nation.
Mercredi 26 avril • Palais des Congrès • 10h - 18h
Mercredi 26 avril au Palais des Congrès puis du 27 avril au 17 mai à la médiathèque Valery-Larbaud
Jacques Chirac fut un grand Président de la Ve République par sa personnalité, sa vision du monde, son action pour la paix dans le respect de toutes les cultures. Jacques Chirac occupe une place de choix à Vichy qui souhaitait lui rendre hommage d’une manière universelle. Aussi, notamment pour son discours du Vel d’Hiv le 16 juillet 1995 à travers lequel il reconnaît la responsabilité de l'État français dans la déportation et appelle à la vigilance et à la lutte contre l'extrême droite, le « Pont Jacques Chirac », lieu emblématique de l’entrée de la ville sera inauguré.
Mercredi 26 avril à 12h30 • Tête de pont - Côté Vichy
Dimanche 30 avril à 10h30 • Monument aux Morts
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Photos : Collection Mémorial de la Shoah - Romain Gruffaz - DR