Edouard de Ponthier, dit Doudou

Édouard de Ponthier, dit Doudou, Sans titre, 2025, peinture sur bois.

Œuvre représentant la ville de Spa - Belgique

La ville de Spa se situe dans le massif ardennais, à l’Est de la Belgique. Son nom attesté dès l’Antiquité indique un village peu dense, épars (du latin sparsa). Ses sols riches permettent à Spa de se constituer en ville par le développement de son économie minière. Au XVIe siècle, les savants étudient les eaux de la région et mettent en avant dans des ouvrages la ville qui devient progressivement un lieu de ressourcement. Les taxes, payées par les curistes, profitent au petit nombre d’habitants de la ville : les villégiateurs se pressent entre le XVIIIème et le XIXème siècle dans ce « Café de l’Europe » où les jeux d’argent sont autorisés. Spa s’urbanise pour devenir la municipalité que l’on connaît aujourd’hui, autour de ses bâtiments de plaisirs : Waux-Hall, casino, jardins… L’importante consommation d’eau gazeuse de Spa introduit notamment le nom comme mot désignant ces mêmes eaux.


Édouard de Ponthier, dit Doudou, est un artiste belge né en 1977. Passionné de véhicules anciens et par la mémoire de la guerre, le Spadois est renommé en Belgique et en France pour ses dessins et bandes dessinées historiques ou humoristiques selon le registre. Doudou, par son style, fige les scènes qu'il capte : la dynamique de couleurs profondes et légèrement nuancées et concentrée dans des aplats délimité par des bords noir épais. En 2023, Doudou participe à l’exposition du Centenaire du « Pierrot » de Spa et présente un modèle coloré de vermillon et jaune acide, encollé d’étiquettes stylisées de bouteilles d’eau de Spa de différentes époques.


Vichy se voit représentée ici par l'ensemble des personnes qui l’ont influencée. Doudou utilise ici sa qualité de portraitiste pour figer, dans un esprit pop, le visage et l’expression de ses « ancêtres » de la ville. Il utilise comme base des photographies d’époque pour la réalisation de ses dessins, conditionnant temporellement les personnages représentés qui ne peuvent être que contemporains ou postérieurs à l’invention de ce procédé. Ces croquis sont imprimés sur vinyle puis collés sur la pastille, préalablement enduite de peinture.

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