Louis LASTEYRAS, Maire de 1900 à 1912 et de 1919 à 1929

Photo : Programme Fête de la Fédération de gym - aout 1922

Louis LASTEYRAS, 32e maire (pendant plus de 21 ans : de 1900 à 1912 et de 1919 à 1929)


A un moment où Vichy accueille entre 75 000 et 100 000 visiteurs par an, il fait réaliser d’importants travaux d’assainissement, d’approvisionnement en eau potable et d’embellissement (éclairage et asphaltage des rues notamment), fait construire la mairie, déplacer la poste, transformer la ville en « station hydrominérale » (donc perception d’une taxe sur les jeux), moderniser l’hôpital, etc.

Issu d’un milieu plutôt aisé, il quitte très jeune sa famille pour s’engager comme mousse sur un voilier. A son retour, il s’engage dans l’armée et fait la campagne de 1870-1871. Fait prisonnier à Sedan et à Mézières, il s’évade à 2 reprises. A sa démobilisation, il revient à Vichy et gaspille une partie de sa fortune dans une vie de plaisir. Il crée une troupe de théâtre, se lance en parallèle dans une carrière de journaliste polémiste et devient directeur du Moniteur de l’Allier. Egalement entré en politique au début des années 1890, il devient chef du parti radical-socialiste et conseiller municipal.

Critique virulent et utilisant son journal comme arme contre ses adversaires journalistes et politiques, il a beaucoup d’ennemis.

Quelques exemples :

  • En 1889, après une bagarre dans un café, il est condamné à une amende pour coups et blessures
  • En 1896, il se bat en duel contre un journaliste qu’il accuse de diffamation.
  • En 1903, à 52 ans, il fugue avec une jeune demoiselle abandonnant ainsi femme et enfant mais aussi la mairie pendant presque 3 mois. Cette histoire ne lui porte pas préjudice puisqu’il est ensuite réélu sans peine. Il déclare alors à son ami Therre « vous vous êtes trompé en présageant que ma fugue avec Melle X me porterait tort aux élections municipales. C’est à ces élections au contraire où j’ai obtenu le plus de suffrages. Aux prochaines, j’enlèverai deux jeunes filles au lieu d’une et j’aurais sûrement plus de voix encore. »
  • En 1914, sa condamnation pour complicité de diffamation lui vaut une suspension de 6 mois de sa qualité de chevalier de la légion d’honneur (reçue en 1910).